Qu’il soit sauvage ou d’élevage, un discus en bonne santé a des couleurs vives et elle peuvent varier au cours de la journée.

Selon la zone de capture, il existe de nombreuses variantes chromatiques chez les discus sauvages. On considère généralement :

  • Les « bruns » qui regroupent tous les discus avec une couleur de base pouvant varier du jaunâtre au rouge en passant par l’ocre et tous les tons bruns
  • Les « bleus » qui ont la même couleur de base que les « bruns » mais possèdent un motif plus ou moins complet orné de vermicules bleues,
  • Les « verts » qui possèdent une couleur de base jaune, un motif plus ou moins développé de vermicules ou de reflets bleu-vert et sont parfois ornés de points rouges sur les flancs

Élevé avec succès depuis les années 1960, le discus est aujourd’hui reproduit partout dans le monde et les éleveurs sont parvenus à accentuer, modifier et fixer de nombreuses caractéristiques après des années de sélection et de croisements.
On peut trouver aujourd’hui dans le commerce, sous différentes dénomination, une multitudes de variétés. C’est ainsi qu’on peut voir des discus bleu uni, rouge uni, jaune uni, blanc (leucistiques), albinos (amélaniques), ou avec des patrons / motifs « Pigeon Blood », « Leopard », « Snakeskin »…

Mais comment nos discus peuvent-ils arborer de telles couleurs et motifs ? Leurs couleurs ont une double origine : 

  • Une origine biochimique : liée à la présence de pigments dans le derme, on parle ici de coloration pigmentaire.
  • Une origine physique : on parle ici de coloration structurale due à des phénomènes physiques lumineux d’interférence, de diffraction, de diffusion.

La peau du poisson est composée de deux couches distinctes :

  • L’épiderme, la couche supérieure de la peau, recouvre l’extérieur des écailles. Il génère le mucus, une substance gluante et collante, qui joue à la fois un rôle protecteur contre les agressions extérieures (physiques, infections, parasites) et un rôle de lubrifiant permettant d’améliorer la vitesse du poisson.
  • Le derme, couche interne, lequel renferme les cellules responsables des modifications de couleur et d’apparence des discus. Ces cellules, les chromatophores, sont des cellules pigmentaires qui réfléchissent la lumière présente dans le tégument de certains animaux. Ils sont en grande majorité responsables de la couleur de la peau et des yeux des animaux à sang froid. Ils sont situés à la surface du tégument de certains amphibiens, poissons, reptiles, crustacés et céphalopodes.  Les brusques modifications de couleur des téguments, visibles chez certaines espèces, sont dues aux variations de taille des chromatophores, à la migration des pigments ou à la réorientation de lamelles réfléchissantes, sous contrôle hormonal, nerveux ou mixte. Ces modifications de couleur sont souvent employées comme moyen de camouflage par homochromie, mais peuvent aussi être déclenchées par des variations d’humeur, de température, de nature de l’environnement local, ou par le stress.Les chromatophores matures sont regroupés en sous-classes selon la couleur (ou plutôt la « teinte ») qu’ils possèdent quand ils sont éclairés par de la lumière blanche :

C’est la superposition des colorations pigmentaires et structurales qui rend compte de la grande variété possible de la couleur des discus. Par exemple l’association d’un pigment jaune et d’un effet Tyndall sera responsable d’une coloration verte.

La production de couleur peut être divisée en deux catégories, selon les chromatophores qui la réalisent :

  • Les bio-chromes qui contiennent des pigments vrais. Ces pigments absorbent une partie du spectre visible de la lumière de façon sélective, permettant aux autres longueurs d’onde d’atteindre l’œil de l’observateur. Les  xanthophores, érythrophores, mélanophores et cyanophores font partie de cette catégorie.
  • Les schemochromes, aussi connus sous l’appellation de « couleur structurelle », produisent une coloration en réfléchissant plusieurs longueurs d’onde (couleurs) de la lumière « blanche » et en transmettant les autres, en provoquant des interférences des ondes lumineuses au sein de leur structure ou décomposant la lumière reçue. Les irodophores et des leucophores font partie de cette catégorie.

Les jeunes discus (jusqu’à une taille d’environ 10cm) étant encore en pleine croissance, leur forme et leurs couleurs ne sont pas encore définitives.

Si les couleurs d’un discus deviennent foncées et sombres ou que ses barres de stress apparaissent cela signifie que ce discus ne va pas bien et qu’il y a problème. Vous devrez analyser la situation et agir:

  1. Vérifiez la qualité de l’eau et les paramètres du bac (mesurer tous les paramètres : pH, GH, KH, conductivité, taux de nitrites NO², taux de nitrates NO3
  2. Vérifiez la température du bac, celle-ci doit être située entre 25 et 30°C idéalement
  3. Observez le poisson et ses réactions: est-il effrayé par quelque chose extérieur au bac (lumière trop vive ou mouvement incessants devant l’aquarium)? Est-il dominé par les autres discus ? Mange-t-il normalement? Recrache-t-il sa nourriture ? Respire-t-il calmement ?

Source : Association Discus Passion / Fiche pratique n° 1-4

Discus Rive-Sud │ Poissons exotiques
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